Tomate et Persil au pays des ananas

La fin du séjour approchant à grands pas, il est temps désormais de passer aux choses sérieuses ! Pour commencer, dimanche 18 nous nous levons de bonne heure, direction l'aéroport de Pierrefonds pour... un saut en parachute ! C'est une première pour Elise, une deuxième fois pour moi, c'est pourtant moi qui suis le plus stressé. D'abord on répète au sol les positions à adopter dans l'air pour gêner le moins possible le moniteur, puis on embarque dans l'avion qui nous emmène à 4000 mètres d'altitude et là, c'est le grand saut. 2500 mètres et 45 secondes de chute libre plus tard, le parachute s'ouvre et permet de profiter pendant 5 bonnes minutes de la vue avant un atterrissage en douceur. Le panorama pendant la chute libre est impressionnant, malheureusement nous n'avons pas eu le droit d'emmener une caméra avec nous, nous n'avons donc pas de photo ni de vidéo à proposer.

Ces émotions passées, nous passons le reste de la journée à la plage de l'Ermitage en compagnie de Perrine et Romain qui repartent en métropole le lendemain. Puis vient le temps des adieux, notre dernière semaine dans nos laboratoires respectifs (notre avant-dernière semaine sur l'île), et surtout pour Elise la dernière semaine de sa vie d'interne. Le temps de dire au revoir à l'ensemble des équipes et nous repartons dès samedi passer la soirée à St-Denis pour aller voir le spectacle de Florence Foresti.

Nous passons la nuit dans la capitale afin de nous rendre dimanche matin à la cascade Niagara, sur la commune de Sainte-Suzanne, pour cette fois-ci se lancer dans une via ferrata. C'est un peu de l'escalade pour les débutants, le but est d'effectuer un parcours à flanc de paroi en s'aidant parfois de prises naturelles, souvent de prises artificielles (en l'occurrence de barreaux en fer implantés dans la paroi). Un pont de singe qui passe au-dessus de la cascade vient agrémenter le parcours qui dure environ 1h30.

Lundi nous retournons à l'aéroport de Pierrefonds, cette fois-ci pour un tour de l'île en hélicoptère. Malgré des commentaires approximatifs du pilote et un ciel qui se couvre assez rapidement, nous profitons pleinement de ce survol et des paysages sublimes proposés pendant ces 50 minutes, des 3 cirques, des différentes cascades de l'île, du volcan, etc...

Le gros morceau arrive mercredi, avec la rando la plus longue et sans doute la plus difficile que nous ayons prévu depuis notre arrivée : 25 km pour près de 2000 m de dénivelé. Après un réveil aux aurores, nous partons en direction du village de Grand Galet pour débuter la marche à 6h. Elle commence par une montée très abrupte qui nous amène 500 mètres plus haut, dans le village de Grand Coude. Après un peu de répit, nous repartons à l'assaut du Morne Langevin (en arrière-plan sur la photo) en passant par des sous-bois sombres et humides, où il n'est pas toujours aisé de suivre le chemin, la végétation reprenant ses droits sur ce sentier peu fréquenté. Le paysage change au sommet où on évolue dans le brouillard, sur un terrain volcanique afin de nous diriger vers la Plaine des Sables et ses variations de couleurs. Enfin nous redescendons en direction de Grand Galet en passant notamment par des forêts de filaos, pour une arrivée à la voiture 11h45 après notre départ.

Jeudi est donc un jour de repos bien mérité, où nous faisons tout de même un crochet à la sucrerie du Gol où on nous explique toutes les étapes de la fabrication du sucre à partir de la canne, principale industrie à La Réunion.

Voilà, les quelques heures restantes sont dévolues à la préparation des valises et au retour en métropole après ces 6 mois de rêve... A très bientôt ! E&M

Une courte semaine de 4 jours nous attend avant de retourner en week-end accompagnés de Perrine et Romain. Nous partons tôt vendredi matin en direction de l'est. Pour la première fois en 3 essais, il fait beau lorsque nous arrivons là-bas...et aussi étonnant que cela puisse paraître, cela va durer toute la journée ! Nous nous garons à Piton Ste-Rose et parcourons le sentier qui mène à l'Anse des cascades, sentier que nous avions emprunté sur quelques hectomètres dans l'autre sens lors d'une précédente visite en juin avant de nous perdre très rapidement. Le paysage est très joli, la roche noire volcanique s'avance dans le bleu océan, et sur cette roche poussent filaos et vacoas, donnant un contraste de couleurs très réussi, surtout quand le soleil est au rendez-vous.

Après s'être arrêtés au snack local pour profiter d'un jus de fruit plus cher que leurs sandwichs (à se demander ce qu'il y a dedans !), nous nous apprêtons à faire demi-tour lorsque nous croisons presque par hasard Pauline, une interne nantaise, Alexandre et leur fils Noé. Nous nous donnons rendez-vous à Bassin Bleu, dans la commune de Ste-Anne, pour déjeuner puis se baigner dans ce fameux bassin qui ne porte pas tellement bien son nom. Puis, après un arrêt chez le glacier de St-Joseph où Perrine aura testé pas loin de la moitié des parfums proposés, nous sommes de retour au studio.

Samedi matin c'est atelier réparation de voiture (les plaquettes de frein à changer cette fois, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu de frais dessus) puis marché de St-Pierre pendant que'Elise se rend au labo pour assurer son dernier week-end d'astreinte. Nous allons ensuite à la plage de Grande Anse faire une petite sieste (en tout cas cela a été mon activité principale cet après-midi là, je ne sais de ce fait pas vraiment quelle a été celle des autres...) puis rentrons à Terre Sainte voir le coucher du soleil sur la plage autour d'un apéro.

Dimanche matin, je guide Romain et Perrine à Langevin voir la cascade de Grand Galet et celle du Trou Noir, puis nous rejoignons Elise à sa sortie du labo et l'emmenons pique-niquer à La Saline-les-Bains. 3 pique-niques en 3 jours, nous pouvons dire que nous nous sommes mis à l'heure réunionnaise !

Il ne nous reste désormais plus que 2 week-ends ainsi que la dernière semaine d'octobre pendant laquelle Elise et moi ne travaillons pas, cela commence à sentir la fin mais est insuffisant pour caser toutes nos activités prévues avant de partir !

Nous rentrons de Maurice juste à temps pour dîner avec le père de Matthieu, de passage à La Réunion, avant qu’il ne reparte. Nous allons aux 3 Brasseurs ; ainsi les Persil retrouvent les spécialités du Nord et sont aux anges !

C’est alors au tour des moutons (Claire et Thomas’s) et des Auger (Myriam et Gabriel) d’arriver à La RUN. Ils ne sont hélas pas accueillis par le plus grand des soleils … C’est une île qui a son caractère… La météo a remis en question le vol en parapente prévu vendredi au coucher du soleil, qui a finalement été maintenu pour Claire et moi. Claire pilote elle-même son parapente:

Quant à moi, j'ai la chance d’atterrir à l’endroit prévu, ouf !

Le samedi, nous arpentons le sentier allant du Maïdo au Grand Bénare. Le ciel est vite couvert de nuages ; on commence à s’y faire et on n’est même pas déçus de ne rien voir à l’arrivée !

 La journée se termine à l’Ermitage pour une baignade avec les jolis poissons (photos Gabriel Auger^©).

Dimanche matin, lever à 5h de bonne humeur, et cap sur Cilaos pour affronter le canyoning de Bras Rouge. Le parcours commence par 2 grandes descentes en rappel. Matt étant le plus à l’aise, il passe en tête pour tenir la corde pour les autres en bas. Pendant que les premiers du groupe descendent, Myriam, Claire, Thomas et moi patientons un long quart d’heure en haut du rocher, le long d'une paroi sans aucune prise pour nos pieds ; la tension monte… On commence à m’en vouloir d’avoir réservé ce canyoning… Tout compte fait, la plupart d'entre nous apprécions les descentes en rappel, puis les nombreux toboggans, rappels-toboggans… En plus, le cadre est magnifique. Merci les copains !

Vendredi 18, Elise a pris sa journée et peut ainsi la passer avec Sophie, Maïlys et Julien, fraîchement débarqués à La Réunion. Ils partent sous le soleil pour la randonnée de Grand Bassin, réputée pour sa beauté, et parfaite pour une mise en jambe avant une randonnée de 3 jours dans les cirques.

Nous partons en revanche chacun de notre côté samedi, Elise et moi ayant rendez-vous pour aller chercher les dauphins et, si possible, nager avec eux. Ils se font timides ce jour-là, nous les cherchons pendant 2 heures avant d'apercevoir enfin un banc. Nous nous mettons à l'eau avec le reste du groupe mais ne les voyons que furtivement à plusieurs mètres en-dessous de nous. Nous retournons quasi-bredouilles à terre, où nous revoyons une dernière fois avant leur départ Aurélie et Patrice qui repartent le soir même en métropole.

Nous rentrons ensuite à Saint-Pierre terminer nos valises car dimanche est jour de départ à l'Île Maurice ! Après une petite frayeur, le chauffeur de taxi devant nous amener à l'aéroport ne s'étant pas réveillé, nous embarquons finalement à l'heure et arrivons de bon matin sur cette île située à 200 km au nord-est de La Réunion. Notre hôtel est situé sur la côte ouest, à Flic en Flac exactement, dans un cadre paradisiaque : au bord du lagon, au milieu des cocotiers, avec une piscine superbe et des activités proposées très variées. Notre 1ère journée est vouée à la visite des alentours, l'établissement du programme de la semaine, et la recherche d'une voiture de location. Avant bien sûr de profiter de la plage et de la vue magnifique à disposition.

Le début de ces vacances n'est pas de tout repos : nous partons lundi à 7h pour une (courte) randonnée sur le Pouce, un des quelques sommets que comporte l'île Maurice.  Il se situe à 812 mètres d'altitude, le point culminant de l'île étant le piton de la petite rivière noire à 828 mètres, suivi du Pieter Both à 820 mètres (photo) et qui est situé juste en face du Pouce. Après 1h de marche nous atteignons le sommet où nous tombons sur un guitariste solitaire en tongs et découvrons un panorama à 360° sur l'île. Nous reprenons ensuite la voiture pour partir en exploration à Trou aux biches, une plage de la côte nord, à la recherche de la maison louée il y a 25 ans par la famille Thomas. A défaut de maison, on a retrouvé l'épicerie...

Mardi, c'est à 6h que nous mettons les voiles en direction cette fois du sud-ouest de l'île pour une autre randonnée qui doit nous mener sur le Morne Brabant. Réputé pour être un des plus beaux parcours de l'île, il faut obligatoirement être accompagné d'un guide car il est situé dans un domaine privé. Le dénivelé est peu important,  2 à 300 mètres, mais la vue qui nous est offerte sur les lagons ouest et sud en arrivant en haut est magnifique. Avec en prime un arc-en-ciel pour nous accueillir (sans Leprechaun à son pied...). Nous allons ensuite plus dans les terres, au niveau d'un lieu dénommé Grand Bassin (encore un), qui est en fait pour les hindous un lac sacré bordé de 6 temples et de diverses statues souvent très colorées à l'effigie de leurs dieux.

Un peu déçus de n'avoir pu voir les dauphins à La Réunion 4 jours auparavant, nous retentons notre chance mercredi matin à Maurice. Cette fois, la chance est au rendez-vous : trouvés en à peine 5 minutes, nous suivons un groupe de dauphins plusieurs minutes avant de se mettre à l'eau à plusieurs reprises pour les observer de plus près. Après 2 essais dans l'eau, nous nous retrouvons lors de la 3ème baignade au beau milieu du banc lorsqu'ils remontent à la surface pour respirer. Ils passent tout proche de nous 2, le sourire aux lèvres, avant de replonger vers les abîmes au moment où d'autres plongeurs arrivent à proximité. Il est d'ailleurs temps de repartir car à ce moment-là, pas moins de 19 bateaux de touristes sont autour de ce banc pour essayer de les apercevoir !! Ca refroidit un peu. Le reste de la journée se passe autour de la piscine ou à la plage de l'hôtel, le principal autre fait marquant du jour (de la semaine ?) étant la victoire d'Elise à un tournoi de mini-golf, à 4 compétiteurs certes, mais victoire quand même !

Jeudi et vendredi sont des journées ensoleillées et reposantes, Elise effectue un baptême de plongée pendant que je m'essaie à la planche à voile, nous empruntons un canoë pour naviguer dans le lagon et nous testons la salle de sport de l'hôtel à 2 reprises en guise de sorties sportives hebdomadaires. Il faut dès lors penser à refaire ses valises pour samedi, signant la fin de ces vacances trop courtes...

Elise et moi avons de nouveau droit à un week-end complet, sans qu'aucun de nous n'ait à se rendre au labo. Pour autant, pas de grasse matinée qui tienne, nous partons à 6h30 en direction du village de Sans Souci, dans les hauts de St-Paul, pour une randonnée réputée longue mais facile. Le sentier commence par monter légèrement pendant 3 km pour atteindre le versant d'un des massifs montagneux délimitant le cirque de Mafate. Quasiment tout le reste du parcours est plat, nous commençons par surplomber la rivière des galets puis longeons donc toute une partie du rempart ouest de Mafate. Nous marchons ainisi 3h30, admirant le cirque avec ses teintes vertes et rougeâtres sous un soleil généreux, puis nous finissons par une courte descente vers l'îlet des lataniers. Après un repas succint, nous n'avons d'autre choix que de faire demi-tour pour retrouver la voiture, nous rebroussons donc chemin et terminons cette marche sous un ciel devenu menaçant.

Dimanche, réservation est prise pour 1h de paddle surf  dans le lagon de l'Ermitage. La séance est interrompue peu avant la fin en raison du vent qui s'est levé, nous obligeant à retourner à la location les pieds dans l'eau en tirant la planche (non, nous ne sommes pas tombés, vous avez affaire à de quasi-professionnels !), mais il ne nous empêche en revanche pas  de passer une bonne partie du reste de la journée sur la plage. Nous rentrons en fin d'après-midi pour courir, et accueillons Aurélie et Patrice, fraîchement arrivés sur l'île, pour un repas au studio.

Nous décidons de retourner au volcan lundi soir à la sortie du travail. L'éruption débutée le 24 août n'est en effet toujours pas terminée, et a même, selon les spécialistes, regagné en intensité. Nous partons à 4 pour 1h30 de route suivie de 1h15 de marche à la lampe torche pour finalement arriver au niveau du piton de Bert où nous pouvons cette fois admirer le spectacle avec une excellente visibilité. Si les jaillissements de lave restent comparables (mais toujours aussi impressionnants), la coulée est quant à elle plus longue et plus visible que lors de notre 1ère éruption en mai dernier. Le froid a raison de nous après environ un quart d'heure d'observation du phénomène, et nous retournons à St-Pierre.

La nuit est courte, il faut se lever à 5h afin de conduire Aurélie et Patrice au départ d'un sentier de randonnée au Maïdo sans être en retard au labo après. Nous arrivons en haut à 7h, peu après le lever du soleil, la vue sur les cirques de Mafate au premier plan, et de Salazie en arrière-plan, étant toute dégagée. Pour ma part, il ne faut pas que je traîne car je suis attendu au labo, je les laisse donc découvrir par eux-mêmes le panorama.

Mercredi soir nous essayons un restaurant tout ce qu'il y a de plus local et original : un restaurant spécialisé dans les burgers ! Sans possibilité de demander des frites maison ici mais avec des bières du nord. La semaine est riche en sorties puisque nous revoyons Aurélie et Patrice jeudi soir à l'occasion d'un repas où ils nous expliquent avoir connu quelques mésaventures lors de la randonnée ; leur séjour à l'île Maurice programmé à partir de samedi pour se reposer sera le bienvenu !

Elise est d'astreinte le week-end suivant, nous passons donc les 2 journées à Terre Sainte, d'autant que la pluie s'invite une bonne partie du dimanche. Il ne reste alors plus qu'une semaine de travail avant de partir à notre tour à Maurice mais avant ça nous allons avoir l'occasion de retrouver les nanto-angevins Sophie, Maïlys et Julien ainsi que le cousin de Flipper ce samedi... Suite au prochain épisode !

PS : une photo spécialement pour Josse qui ne croit pas aux araignées géantes

Pendant que la famille d'Elise profite du dernier jour sur l'île pour visiter Saint-Denis et ses maisons créoles, nous reprenons quant à nous la direction de notre studio pour les 2 prochains mois. Je devais finir mes remplas ce samedi mais le laboratoire a finalement accepté de me prolonger quelques semaines de plus, mon planning devant toutefois être un peu moins chargé puisque les vacances scolaires sont finies et que tout le monde est rentré. Le but étant toujours de rentabiliser nos journées libres, nous allons cette fois à St-Leu tester une activité très en vogue sur la côte ouest : le parapente.

Nous sommes chacun en biplace avec un moniteur, et sommes conduits tous ensemble vers le site de décollage dans les hauts de St-Leu, à 800 mètres d'altitude. Une dizaine de parapentes sont déjà en train de se préparer et décollent chacun leur tour. Elise part avant moi après un démarrage un peu... laborieux et se dirige immédiatement en direction de La Saline qui est plus au Nord.

Pour ma part, nous nous élançons droit devant, c'est-à-dire directement en direction de la côte mais passons tout de même pas mal de temps au-dessus des terres, à décrire des cercles autour de nous-mêmes en essayant de prendre ce que le moniteur appelle des « thermiques », des courants d'air chaud qui nous permettent de prendre de l'altitude. Après 15 min environ de turbulences dans ces courants d'air je commence à avoir le mal de l'air et demande donc à aller au-dessus du lagon où les remontées d'air chaud n'existent plus. La vue est magnifique, on aperçoit de très vieilles coulées de lave qui s'avancent dans la mer, et on devine la barrière de corail sous les vagues qui viennent s'y fracasser (par temps clair comme ce dimanche, nous pouvons voir par transparence jusqu'à 10-15 mètres de profondeur). L'atterrissage se fait peu de temps après sur un terrain dédié au bord de la plage.

Elise n'est en revanche plus dans notre champ de vision depuis que nous nous sommes avancés vers la mer et nous restons sans nouvelles pendant 10 longues minutes. Puis nous apprenons que son moniteur les a emmenés trop loin, profitant de ces fameux thermiques pour prendre beaucoup d'altitude et partir à plusieurs km de là, mais qu'ils n'ont pas réussi à revenir vers St-Leu. Ils ont donc atterri sur un terrain vague rempli d'épineux (les jambes d'Elise en sont la preuve) perdu au milieu de nulle part, malheureusement en profitant peu de la vue sur le lagon.

Après le retour vers le point de rendez-vous et une (longue) attente pour récupérer photos et vidéos, nous allons passer le reste de la journée à la plage de La Saline. Nous avons pensé à prendre masque et tuba pour aller observer les fonds marins et prenons par la suite la résolution de les emmener plus souvent avec nous !

Après 2 semaines de vacances, Elise retourne travailler lundi ; c'est en revanche un jour de repos pour moi, je passe donc la chercher à l'heure du midi pour aller 1 heure sur la plage de Grande Anse où nous renouvelons la plongée sous-marine au masque et au tuba dans le petit espace aménagé pour les baigneurs. Les remous liés aux vagues terminant leur course sur les rochers environnants rendent l'eau un peu trouble mais les poissons sont pourtant plutôt plus nombreux et encore plus diversifiés que la veille dans le lagon. 

Elise étant de nouveau d'astreinte le week-end du 15 août, nous restons au calme samedi et préparons nos affaires. En effet, nous accueillons à partir de dimanche la famille Thomas. Ou plutôt devrais-je dire, la famille Thomas nous accueille Elise et moi dans la maison louée pour les 15 prochains jours. A cette occasion, Elise a pu poser des congés afin de profiter des vacances en famille prévues de longue date.

Dominique, Daniel, Sylvain, Alban, Sophie et Daphné arrivent donc dimanche midi après 24h de voyage et nous les amenons près de notre studio tester le poisson local préparé à la plancha. Thon, espadon et requin garnissent les assiettes pour ce premier repas créole (requin mako, pas du requin bouledogue ni du requin tigre qui attaquent les surfeurs réunionnais, la pêche de ceux-là est interdite !), accompagnés d'un soupçon de vent pour leur souhaiter la bienvenue.

Le premier après-midi permet de tester la piscine:

Quant au reste de la semaine, pendant que je me rends au labo, toute la petite famille part à la découverte de l'île. Au programme, notamment :  promenade à Entre-Deux, Saint-Louis, Anse des Cascades (en photo), jardin des parfums et des épices de Saint-Philippe, Kélonia la maison des tortues, plage de La Saline, Saint-Pierre, footing dans les champs de canne à sucre, marché de Saint-Paul.

Entre temps, notre voiture nous a lâchement abandonnée. Une petit fumerolle qui s'échappe du capot m'amène à penser qu'un petit tour chez le garagiste ne serait pas une idée tout à fait saugrenue. Diagnostic : boîtier à eau, pompe à eau, kit de transmission sont à changer (c'est en tout cas ce qui est écrit sur la facture). Nous la récupérons pas moins de 5 nuits au garage plus tard, notamment parce qu'une des pièces commandées n'était pas la bonne, en espérant qu'elle pourra désormais tenir 2 mois sans nouveau pépin.

Dimanche nous partons à 5 en randonnée, l'itinéraire prévu allant du village d'Entre-Deux (650 m) au Dimitile (1840 m) et au sommet de l’Entre-Deux (2330 m) , puis longeant le coteau Kerveguen et redescendant dans le cirque de Cilaos près du village de Bras Sec (1380 m). Une fois le sommet atteint, nous dominons le cirque d'un côté, avec le piton des Neiges en arrière-plan, et toute la partie sud de La Réunion de l'autre avec un panorama sur Saint-Pierre, Saint-Louis et l'océan. Nous avons au début un grand ciel bleu et peu de nuages, mais après 6h de marche, le temps commence à se gâter et nous finissons cette rando sous la pluie, glissant tour à tour sur le sol détrempé.

Lundi soir le piton de la Fournaise entre de nouveau en éruption pour la 4ème fois de l'année et la 3ème depuis notre arrivée. Il était justement prévu que tous les 7 aillent au volcan mardi, ils ont donc l'occasion d'observer quelques jaillissements de lave. Malheureusement le ciel est vite couvert de nuages et la visibilité relativement médiocre. La suite de la journée se passe au sec à la cité du volcan, un des principaux musées réunionnais avec le musée Stella Matutina visité mercredi. Plage de l'Ermitage, de l’Etang Salé, rivière Langevin, randonnée dans la forêt des Makes complètent le programme de cette 2ème semaine bien chargée !

En cette période de vacances hivernales synonyme de séjour en métropole pour beaucoup de réunionnais, les astreintes s'enchaînent pour Elise. Pour ce 1er week-end du mois d'août, elle est de nouveau sur le pont et doit donc retourner au labo samedi et dimanche matin. Nous ne prévoyons donc pas d'expédition lointaine mais profitons plutôt du soleil pour nous reposer et explorer les fonds marins de la plage de Terre Sainte qui nous permet de descendre à au moins 80 cm sous la surface de la mer.

Nous faisons également un petit tour du côté de St-Leu, croisant sur la route des participants aux Jeux des Îles de l'Océan Indien (je ne sais pas si vous en avez entendu parler en métropole, ici ils en ont fait tout un pataquès pendant 10 jours), puis rentrons courir 1 heure avant la tombée de la nuit.

Jeudi nous dînons avec un couple d'amis nantais venus sur l'île à l'occasion d'un mariage. Il est temps ensuite de finir les préparatifs pour le week-end qui nous attend. Nous avons en effet prévu de retourner une nouvelle fois dans le cirque de Mafate, cette fois en partant du col des boeufs qui sépare les cirques de Mafate et de Salazie.

Nous partons de bonne heure samedi matin mais il nous faut 2h45 pour accéder au point de départ (au lieu des 2h15 prévus), et démarrons donc la rando plus tard que souhaité. Il a beaucoup plu les jours précédents, le ciel est encore menaçant lorsque nous arrivons, et bien que nous ayons au début l'impression qu'il se dégage, nous déchantons après 1 heure ou 2 lorsqu'il commence à pleuvoir et que nous sommes obligés de sortir les K-way. C'est à peu près au même moment que je m'aperçois que j'ai oublié d'emporter une gourde d'eau ; d'aucuns diront que je suis étourdi mais ça présente l'avantage d'alléger le sac.

L'itinéraire prévu est d'aller à La Nouvelle en passant par Maison Laclos puis de descendre vers la rivière des galets afin de remonter ensuite à Grand Place les hauts où nous avons réservé un gîte. Ca c'est ce qui est prévu...

La première partie se fait sans difficultés mais à peine passé La Nouvelle, les ennuis commencent. D'abord une longue descente de 700 mètres de dénivelé négatif qui s'effectue sur la roche glissante, nous obligeant à nous cramponner sur les mains courantes placées plus ou moins judicieusement au niveau des passages délicats. Ensuite, 3 traversées successives de la rivière des galets en sautillant tant bien que mal de pavé en pavé, en essayant de ne pas glisser au risque de se retrouver le c*l mouillé (et nos affaires avec). Puis une montée de 500 mètres de dénivelé positif cette fois, qui se fait quant à elle sans trop de mal. On arrive à la 1ère bifurcation rencontrée depuis notre départ de La Nouvelle, d'après la carte ça doit donc être celle qui mène à Grand Place. Etonnamment, le panneau n'indique pas Grand Place. Nous prenons quand même le chemin et nous retrouvons à faire le tour du sommet du piton que nous venons de gravir : nous tournons donc en rond et après 30 minutes nous voilà revenus au point de départ. Ce n'était pas le bon chemin. Ceci explique probablement l'absence de la direction recherchée sur ce panneau. Elémentaire. Nous reprenons le sentier initial et tombons 200 mètres plus loin sur une autre bifurcation ; cette fois c'est la bonne, il y a même Grand Place écrit sur le panneau ! Seul problème, le temps indicatif est de 4h30 et il est déjà 17h, le soleil se couche dans 1 heure... L'idée de traverser de nouveau la rivière dans la pénombre et de redescendre une côte glissante à la lueur d'une lampe-torche a raison de notre bravoure, nous préférons plutôt chercher un gîte à Roche Plate situé à 15 min de là et subir la colère de la gérante du gîte qui devait nous accueillir : lé pa bon le chemin, lé fermé. On s'aperçoit en effet que le sentier de rando que l'on devait prendre d'après notre carte n'existe plus, la bifurcation devait avoir lieu après les 3 traversées de la rivière mais le passage était barré et les panneaux supprimés, raison pour laquelle nous avons suivi l'autre chemin sans se poser de questions...

Le gîte trouvé à la dernière minute ne mérite pas sa place dans notre classement très sélectif des meilleurs gîtes mafatais mais nous ne pouvons pas nous plaindre au vu des circonstances, c'est déjà inespéré de ne pas être obligés de passer la nuit au milieu des araignées géantes de Mafate. Nous y croisons un militaire qui s'entraîne pour le grand Raid, il a passé la journée avec 25 kilos sur le dos (dont 12 litres d'eau, certaines personnes semblent plus prévoyantes que d'autres) et retourne courir 2h dans le cirque après le repas, équipé d'une frontale.

Le lendemain nous sommes dans l'obligation de changer notre programme et partons tôt vers 3 Roches sous un ciel immaculé et un soleil radieux qui illumine les sommets et crêtes du cirque ainsi que la randonneuse devant moi. 

Nous bifurquons ensuite vers la plaine aux Sables que nous ne connaissions pas, et nous nous disons que cela aurait été bien dommage de méconnaître ce magnifique endroit, bien que l'accueil qui nous est réservé nous paraît un tantinet froid...

Nous rejoignons ensuite La Nouvelle puis retournons au parking du col des boeufs en empruntant l'A1 des sentiers de randonnée, le chemin qui relie les 2 sites étant le sentier de Mafate le plus emprunté (et cela se voit) mais probablement aussi le plus boueux et le moins agréable.

Sur la route du retour nous faisons une halte à la plage de Boucan-Canot, histoire de patauger quelques minutes dans l'eau après ces 2 jours de marche puis nous rentrons au studio nous préparer à attquer une nouvelle semaine.

Pour commencer le week-end, je découvre avec effarement qu’un moustique m’a piquée pendant la nuit, 2 fois sur chaque main et une fois sous le menton. Les mains et le visage étant les seules parties que j’avais laissées dépasser du drap… Depuis le début de notre séjour, j’en suis à 360 piqûres de moustique (je tiens des comptes) ; Matthieu, lui, plafonne à … 1.

Ce samedi, les pêcheurs de Terre Sainte ont ramené du barracuda ; nous nous régalons ! Le goût est moins fort que celui du thon, de l’espadon, ou de la daurade coryphène (ici en photo).

Ensuite, Matthieu, crevé par les rempla, dort sur la plage tout l’après-midi, mais je m’abstiens de publier les photos pour cette fois.

Dimanche, nous partons faire du canyoning à la rivière Langevin. On enfile une combinaison, un baudrier, un casque, et hop ! On saute en tyrolienne dans le bassin de Grand Galet : (séquence filmée par Matt)

Le parcours continue avec sauts, toboggans, tunnel. C’est super !!! Et rafraîchissant ! Tout le monde n'a pas la même aisance...

Le week-end s’achève par une séance de course à pied le long de la mer. De juillet à septembre, des baleines nagent le long des côtes de la Réunion (baleine à bosse, rorqual bleu, rorqual commun, petit rorqual et cachalots). Elles sont paraît-il visibles actuellement au large de Saint Pierre ; nous ouvrons bien les yeux mais ne voyons pas grand-chose !

Pour terminer, un aperçu de la vue sur l’entrée du cirque de Cilaos dont profite Matthieu pendant le trajet de Saint Pierre à Saint Paul :

Et voilà l’épisode de la semaine ; au programme, du sport de haut niveau, de somptueux panoramas, et de la grande littérature !

Samedi matin, nous partons pour le cirque de Salazie, facilement accessible en voiture. Peu avant d’arriver, pendant que nous écoutons de vieilles chansons françaises sur Free-Dom 2, nous remarquons un panneau « Pisse en l’air » et nous demandons pourquoi ; 10 secondes plus tard, nous comprenons : une petite cascade se déverse sur la route (et sur le pare-brise…) ! Les remparts de Salazie forment un cul-de-sac orienté à l’est, où s’engouffrent les nuages poussés par les alizés. La pluviométrie est importante dans ce cirque : il est encore plus verdoyant et compte plus de cascades que les deux autres.

L’objectif du samedi était de s’entraîner sur un parcours de trail, long de 14.6 km (D+ 880m / D- 880m). C’est un fiasco ! Les chemins de La Réunion sont trop raides pour nous ; même Matthieu est obligé de marcher la moitié du temps. La diagonale des fous ne pourrait avoir meilleur surnom ! On alterne donc marche, course et photos. Voici ce que je peux admirer sur ma droite :

Et devant moi : 

Alors, vous préférez quel point de vue ?

Au déjeuner, Matthieu n’est pas vraiment convaincu par le carry bichiques (larves de poissons) mangé à Hell Bourg. C’est un charmant village doté de belles cases créoles, datant du XIXè, quand Hell Bourg était renommé pour ses sources thermales. En 1948, le «cyclone du siècle» a fait disparaître la source chaude ! (par un glissement de terrain)

On y profite d’une vue d’enfer sur le massif du Piton des Neiges :

Le soir, nous engloutissons le deuxième carry de la journée : boucané (porc fumé) – chouchou.

Dimanche, nous partons en randonnée dans la forêt de Bélouve, peuplée de tamarins. Vexés par l’échec de la veille, on donne tout dans la montée et on divise par 2 le temps annoncé :-)

On aperçoit le Piton de la Fournaise au loin :

Le soir, de retour à Saint Pierre, nous en avons assez du riz et des lentilles, et mangeons zorey ! La viande rouge et les yaourts, par exemple, ne coûtent pas trop cher si on choisit une marque locale, repérable sur les emballages par la phrase créole «Nou la fé». Les mots créoles ressemblent aux mots français mais écrits en phonétique et sans accord («péi», «émé», «travay», «lé o» = les hauts…). Du coup, les Réunionnais ont tendance à faire des fautes lorsqu’ils écrivent en français, y compris dans les articles de journaux :

C’est tout pour cette fois, à la prochaine !